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---Association des familles des victimes ---du 26 mars 1962 de la RUE D'ISLY à ALGER
18 mars 2014

HENRI POUILLOT - UN NOUVEAU CHERCHEUR EN HISTOIRE

La toute récente revue de presse de Jean-Louis Granier nous a permis de découvrir un nouvel aspirant au titre de " Chercheur en histoire ". M Henri Pouillot, ancien appelé en Algérie et affecté à Alger de juin 1961 à mars 1962 ( bien après la " bataille d'Alger ") est connu depuis de nombreuses années par quelques ouvrages et pour son engagement dans la défense des  " valeurs républicaines ", contre la torture, la colonisation, etc...

L'intéressé s'intéresse aujourd'hui, pour des raisons obscures, au drame du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger. Il vient de se livrer à un travail comparatif à prétention historique, à partir de la liste des Victimes proposée par notre Association, auteur de la demande, validée par M J.J. JORDI, historien spécialisé, et défilant sur la colonne centrale du Mémorial de la guerre d'Algérie, Quai Branly à Paris depuis le 26 mars dernier à 14h50. Il dénonce certaines incohérences entre différentes listes qu'il a été amené à consulter et fait part de son intention d' accéder aux Archives entreposées au fort de Vincennes pour affiner son travail.

La recherche historique repose sur une méthode qui peut s'acquérir par formation ou expérience et qui requiert notamment des qualités de précision, d'analyse et d'objectivité. Un survol rapide des tableaux reproduits suscite suffisamment d'interrogations pour laisser entrevoir le champ de progrès à accomplir par l'intéressé pour asseoir sa crédibilité en un tel domaine. 

C'est ainsi, notamment, que le relevé qu'il déclare avoir accompli le 29 mars au Mémorial, tel qu'il le reproduit, comporte 48 noms alors qu'il annonce un total de 49 ; la liste défilant sur la colonne centrale réservée aux Victimes civiles en contient effectivement 48, mais il se trompe encore en ne relevant pas COURAUD Jacques, qui est pourtant inscrit, et en citant quelqu'un qui n'y figure pas. Toujours sur cette liste, il aurait relevé " MESQUIDA Jeannine " alors que figurent les prénoms Anne Jeanine. Enfin, il cite PUIG Paul qui a heureusement survécu mais oublie PUIG Marcel qui, décédé, apparaît à juste titre sur la colonne. 

Quant aux commentaires, il risque une digression hors sujet en commentant les blessures infligées à Monique FERRANDIS " par 3 balles explosives ". L'intéressé déduit de ces indications que le 4ème R.T.A. n'ayant pas été doté de ce type de munitions, les tirs ne pouvaient provenir de leurs armes. Ignore-t-il vraiment que la confection artisanale de balles dites " dum-dum " s'obtient très facilement par simple entaille croisée de la munition originale ?.. 

Hormis ces quelques détails révélateurs, ce travail apparaît sur le fond bien futile. Comparer des éléments établis à différentes époques démontre que la recherche historique permet de progresser, d'affiner des éléments considérés comme sûrs à un moment donné. Belle découverte ! S'en étonner traduit, là aussi, une forme de naïveté réelle ou feinte. 

Ajoutons, pour le principe, que le mur de Théoule-sur-mer a été réalisé par l'Association Notre-Dame d'Afrique - et non par " l'O.A.S. " - et que la gravure des noms des Victimes du 26 mars, sur la base de la liste connue à l'époque, a été obtenue à ma demande et financées en totalité en 1991 par ma soeur et moi. J'ai par la suite été déléguée de cette association jusqu'au décès de son Président-fondateur. 

Nous connaissions déjà le chercheur d'histoires confirmé, nous découvrons l'aspirant chercheur en Histoire... Mais que de progrès à accomplir ! 

Nicole Ferrandis

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