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---Association des familles des victimes ---du 26 mars 1962 de la RUE D'ISLY à ALGER
6 avril 2016

COMPTE-RENDU DE LA CEREMONIE DU 26 MARS 2016

Par Nicole Ferrandis

Samedi 26 mars 2016, 14H35,

Les Porte-drapeaux se pressaient de part et d’autre du Mémorial.. Ils étaient douze, représentant l’Union national des Parachutiste, l’Union  national des Combattants,

le Cercle National des Combattants,, les E.M.S.I., les Médaillés militaires du Calvados   et les deux Porte-étendard du Commando Georges.

Les membres de l’UNP accompagnés de  M. Mercier, Président de l’U.N.P. Paris, arborant fièrement leur béret rouge, formaient une haie d’honneur.

Face au Mémorial, les familles de victimes  Cazayous, Ferrandis, Mesquida, Puigcerqver, Torres et Van den Broeck étaient enrouées de nombreux adhérents de l’association des familles des victimes, de la directrice de l’Office National des anciens combattants et victimes de guerre, des représentants du monde associatif.

Pour

- l’UNC : M Gérard Colliot, Vice-Président national, et M Bugeja, Porte-drapeau départemental,

- le C.N.C : Roger Holeindre.

- le SECOURS DE France, Roger Saboureau,

- le Carrefour des acteurs sociaux. M J. Broquet

 

Pour les associations de Harkis

- Mme Z. Bourroughat,

- M. Guerfi   (U.N.H. et A.A.F.P.A.),

- L. Bellifa (ANFONAA),

- J.C. Kaddour (Harkis 54-Soldats de France),

 

Pour les associations « pieds-noirs

- G. Bonnier (CLAN),

- J.F. Vallat et M. Chavrondier (MAFA),

- M Larmande    (Cercle Algérianiste de Neuilly),

- M. Lévy (GNPI),

- Roig et Ducrocq (Amicale des Anciens de Ben Aknoun)

- R. Soriano, Président de l’ANFANOMA à Caen.

- Y Sainsot, président national de l’ANFANOMA.

A 14h40  Mme Nicole Ferrandis prononçait un bref mot d’accueil et de remerciement, expliquant les difficultés rencontrées dans la sonorisation de la cérémonie, du fait de l’importance de la circulation, et conseillait aux Participants de lire le document qui venait de leur être remis « Comment les Victimes civiles sont arrivées au Mémorial et Pourquoi elles doivent y rester ». Elle rappelait également qu’était associé à cette cérémonie les victimes du 5 juillet, les disparus, les harkis, les civils et miliaires tombés au lendemain du 19 mars.

Puis à  14h45,  les associations  ANFANOMA, U.N.H., A.A.F.P.A., U.N.P., U.N.C., et celle des  Familles des Victimes déposaient des gerbes devant la colonne centrale.

Puis la  lecture de la liste des Morts était lue  par Yves Sainsot..

A 14H50, heure précise de la fusillade, la sonnerie aux Morts retentissait, suivie de la minute de silence

Puis éclatait la Marseillaise, suivie du Chant des Africains, entonné par la foule.

Pour terminer cette émouvante cérémonie,  chaque participant déposait une fleur bleue, blanche ou rouge devant la colonne centrale du monument.

Des touristes, se dirigeant vers la tour Eiffel située à deux pas, venaient se renseigner sur le pourquoi de cette cérémonie.

Reportage photographique de la cérémonie au mémorial

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5 avril 2016

PHOTOS CÉRÉMONIE 26 MARS 2016 - MÉMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

aux Morts du 26 mars

Aux Morts du 26 mars

chant (2)

Chant "c'est nous les Africains"

chant c'est nous les Africains

Chant "c'est nous les Africains"

chant

Chant "c'est nous les Africains"

dépot de fleurs par les participants

Dépôt de fleurs par les participants

drapeaux

Drapeaux

familles cazayous, mesquida, ferrandis, torres

Familles Cazayous, Mesquida, Ferrandis, Torres

familles de victimes

Familles de victimes

fleurs familles victimes

Fleurs familles victimes

gerbe par association de harkis

Gerbe par "association de harkis"

lecture de la liste des victimes par président anfanoma

Lecture de la liste des victimes par président "A.N.FA.N.O.M.A."

les paras

Les paras

les participants

Les participants

les remerciements

Les remerciements

reMerciements (8)

Les remerciements aux deux Porte-étendard du Commando Georges

remerciements (4)

Les remerciements aux deux Porte-étendard du Commando Georges

remerciements (7)

Les remerciements

 

remerciements aux paras par nicole Ferrandis

Les remerciements aux Paras par Nicole Ferrandis

sonnerie aux morts (2)

"Sonnerie aux Morts"

sonnerie aux morts (3)

"Sonnerie aux Morts"

sonnerie aux morts (4)

"Sonnerie aux Morts"

sonnerie aux Morts

"Sonnerie aux Morts"

sonnerie

"Sonnerie"

SORIANO ANFANOMA CAEN

SORIANO ANFANOMA CAEN

unc (2)

U.N.C.

UNP

U.N.P.

Retour commémorations 2016

5 avril 2016

MÉMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

Comment nous y sommes parvenus et pourquoi devons-nous y rester

Y arriver ne fut pas facile

            On ne nous a pas fait de cadeau, comme certains voudraient le croire : une sucette que l’on tend à un enfant pour le récompenser de sa docilité ou « un os que l’on jette au chien pour le faire taire » comme d’autres l’ont écrit… C’est bien mal nous connaître !

            Un brin d’histoire. Pour nous, Familles de Victimes, la quête d’un lieu de recueillement et de mémoire spécifique à Paris a été l’un de nos tout premiers objectifs. Nous avions déposé plusieurs projets pour un monument dans un lieu majeur de la capitale, mais d’année en année, il était repoussé faute de trouver un emplacement pour l’accueillir.

            En attendant notre  lieu de Mémoire, pendant des années, nous avons dû lancer nos gerbes dans la Seine. En 2003 par exemple, avec le « Bateau  de la Mémoire », en  2005 avec le « Cimetière des Innocents ».

            En 2002, l’inauguration du Mémorial national de la Guerre d’Algérie, dédié à la mémoire des Morts pour la France en Algérie, Tunisie, Maroc (1952-1962) satisfaisait à la demande des Anciens Combattants d’Algérie. Dans la foulée, se posait la question du choix d’une date de commémoration spécifique. Les associations d’Anciens combattants réunies au sein de la commission Favier (2003) écartaient la proposition du 19 mars défendue par la FNACA et retenaient à la quasi-unanimité la date du 5 décembre, celle de l’inauguration par le président Chirac, jugée plus neutre et moins polémique, l’U.N.C. retirant dans un esprit de conciliation sa propre proposition du 16 octobre.

            L’implantation de ce Mémorial en un tel lieu prestigieux, à deux pas de la Tour Eiffel, en face du Trocadéro guidait notre choix et orientait dès lors notre demande de monument spécifique dédié aux Victimes civiles, à proximité immédiate de ce Mémorial militaire. Notre projet, présenté auprès du président de la Mission Interministérielle fut accueilli avec compréhension mais estimé prématuré et « la propriété intellectuelle interdit d’installer sur le site, un autre monument. » nous disait-on.

            La maquette présentée depuis des années réintégra ses cartons et la suite, brièvement résumée, allait être la suivante. Nous proposions qu’une plaque soit apposée auprès du Mémorial; d’échanges en échanges, de discussions en discussions, la question fut soumise à l’avis de Haut Conseil des Rapatriés qui retint, non sans mal mais tout de même à l’unanimité, le texte qui serait proposé pour la gravure de cette plaque à la mémoire des Victimes civiles. Il rappelait notamment les dates du 26 mars et du 5 juillet 1962. Ce projet, soumis au Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, allait être dénaturé au profit du rappel du texte de la loi votée entre temps, en 2005, associant les Rapatriés et les victimes civiles à l’hommage rendu le 5 décembre aux Morts pour la France… Les dates du 26 mars et du 5 juillet 1962, jugées gênantes, avaient  disparu…

            Nous ne nous sommes pas démobilisés pour autant, bien au contraire. La cruelle déception causée par l’exclusion du drame du 26 mars 1962 nous conduisit à revenir avec une conviction décuplée au projet de monument, avec cette fois un argument fort, celui de la Loi de 2005  associant les Victimes civiles à l’hommage rendu chaque 5 décembre aux Morts pour la France. Car comment la loi pouvait-elle être respectée dès lors que les noms des victimes civiles n’étaient pas inscrits sur le mémorial national ?  Forts de cette argumentation, nous déposions un nouveau dossier, suivi de plusieurs  réunions à l’office national des anciens combattants. Notre demande portait sur l’inscription sur la colonne centrale « Aux victimes de la fusillade, rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 » suivie de la liste nominative. Au fil des mois, la perspective d’aboutir se profila.

            En novembre 2009, l’Association était reçue et informée de la décision prise.  Au cours d’une réunion qui suivit avec les principaux responsables rapatriés, le Ministre des Anciens Combattants annonçait que les noms des Victimes civiles seraient accueillis sur la colonne centrale du Mémorial national et que, pour le 26 mars 2010, l’inscription « Aux victimes de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 », suivie de la liste nominative serait inscrite en priorité. Enfin, nos efforts portaient leurs fruits : victoire partielle certes, modeste peut-être aux yeux de ceux qui ne se sentent pas concernés, mais seule victoire récente remportée au nom de notre Communauté. Depuis cette date, nous nous recueillons enfin devant ce Mémorial national chaque 26 mars, à l’heure précise de la fusillade. Nos victimes ont été rejointes en 2012 par les Disparus, après validation de la liste par l’historien J.J. Jordi. Les victimes d’attentats y sont inscrites après instruction, trop lente à notre gré, sur demande des Familles que nous nous efforçons d’aider dans leur démarche.

            Dès ce moment, la FNACA s’est insurgée contre la présence de civils sur ce qu’elle persiste à revendiquer comme « son » (!) monument, oubliant que des civils y figurent déjà en qualité de Morts pour la France et que la guerre d’Algérie a surtout été une guerre civile, où la population a été la cible privilégiée du F.L.N.. Elle invoque le prétexte que la manifestation du 26 mars 1962 aurait été une manifestation de l’O.A.S. L’anathème était lancé, l’amalgame fonctionnait à plein… Ces Algérois, ces factieux, ces putschistes, ces fascistes, après tout l’avaient bien cherché, ils n’avaient eu que ce qu’ils méritaient… Chaque congrès, chaque rencontre avec le Ministre chargé des Anciens Combattants est pour les dirigeants de cette association l’occasion d’un rappel de l’exigence du retrait de ces noms, voués aux gémonies ; chaque commémoration locale est prétexte à revenir sur cette demande pressante… Technique bien huilée… Relayée à l’assemblée nationale par des députés complices lors des questions écrites au gouvernement, par la presse algérienne, la ligue des droits de l’Homme etc… 

            Pourquoi tant de haine ? La vérité est toute simple : une semaine à peine sépare le 26 mars du 19 mars… La seule présence des Victimes de la rue d’Isly dément la fiction d’un cessez le feu, rompu de surcroît par les tirs d’une troupe française sur une foule pacifique encore confiante. Cela ne nous surprend pas et nous veillons à réagir chaque fois que possible face à ces adversaires clairement affichés.

            Après le choix de l’actuel président de la République de privilégier par sa présence même la journée du 19 mars, sous le coup de l’émotion, quelques voix se sont élevées au sein même de notre communauté pour proposer le retrait des noms des civils… A Dieu ne plaise ! Nos Victimes sont là et bien là En ce lieu central, au cœur de la Capitale,  les noms de nos Victimes sortent de terre pour se perdre dans le ciel, le symbole est fort. L’Artiste entendait, écrivait-il « interpeller un public où se mêlent les promeneurs, les passants réguliers, les touristes ». Il s’agissait pour lui, « par ce projet, d’être là pour les personnes concernées, mais aussi de happer tout passant, engoncé dans ses pensées quotidiennes, et de provoquer une émotion lui rappelant le sacrifice de ces jeunes vies à des fins patriotiques ». C’est bien ainsi que nous, Familles de Victimes, l’avons ressenti et le ressentons toujours.

Reculer ? Jamais ! Abandonner la place serait déserter et trahir les nôtres.

Très peu pour nous ! A Paris, Quai Branly, le 26 mars 2016

Les familles des victimes Berton-Hugues, Cazayous, Ferrandis, Gerby, Loretti, Mesquida, Puigcerver, Santacreu, Torres, Van den Broeck

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